Supplémentau voyage de Bougainville de Denis Diderot (Analyse de l'oeuvre): Comprendre La Littérature Avec Lepetitlittéraire.Fr est un livre de 40 pages paru en 2017 de Fanny Normand 0/10. Créez un compte ou connectez-vous pour noter et commenter Partager Copier le lien Sur Facebook Sur Twitter. Livre \ 2017 Sorti en 2017 40 pages Isbn : 9782806294067. Résumé de

Fiche de lecture sur le SupplĂ©ment au voyage de Bougainville de Diderot. Notre analyse du SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville de Diderot comprend ... Lire la suite 9,99 € Neuf Ebook TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 3,99 € ExpĂ©diĂ© sous 2 Ă  4 semaines LivrĂ© chez vous entre le 13 septembre et le 27 septembre Fiche de lecture sur le SupplĂ©ment au voyage de Bougainville de Diderot. Notre analyse du SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville de Diderot comprend un rĂ©sumĂ© du SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville, une analyse des personnages ainsi qu'une analyse des thĂšmes et axes de lecture. Cette fiche de lecture sur Le SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville de Diderot a Ă©tĂ© rĂ©digĂ©e par un professeur de français. A PROPOS DE LA COLLECTION La sĂ©rie offre des contenus Ă©ducatifs aux Ă©tudiants et aux professeurs tels que des rĂ©sumĂ©s, des analyses littĂ©raires, des questionnaires et des commentaires sur la littĂ©rature moderne et classique. Nos documents sont prĂ©vus comme des complĂ©ments Ă  la lecture des oeuvres originales et aide les Ă©tudiants Ă  comprendre la littĂ©rature. FondĂ© en 2001, notre site s'est dĂ©veloppĂ© trĂšs rapidement et propose dĂ©sormais plus de 2500 documents directement tĂ©lĂ©chargeables en ligne, devenant ainsi le premier site d'analyses littĂ©raires en ligne de langue française. FichesdeLecture est partenaire du MinistĂšre de l'Education du Luxembourg depuis 2009. Date de parution 10/12/2014 Editeur ISBN 978-2-511-02831-5 EAN 9782511028315 PrĂ©sentation BrochĂ© Nb. de pages 24 pages Poids Kg Dimensions 12,7 cm × 20,3 cm × 0,1 cm
LeSupplĂ©ment au voyage de Bougainville ou Dialogue entre A et B sur l’inconvĂ©nient d’attacher des idĂ©es morales Ă  certaines actions physiques qui n’en comportent pas est un conte °SupplĂ©ment au voyage Bougainville ou dialogue entre A et B sur linconvĂ©nient dattacher des idĂ©es morales Ă  certaines actions physiques qui nen comportent pas. Denis Diderot, 5 Octobre 1713 Ă  Langres - 31 Juillet 1784 Paris Date de rĂ©daction 1772 Date de parution1796 Édition utilisĂ©e Le Livre de Poche °Il y a diffĂ©rents modes de narration dans ce rĂ©cit, avec un mise en abĂźmes. En effet ce dialogue entre A et B est prĂ©sentĂ© par un narrateur extĂ©rieur au rĂ©cit et sans identitĂ© connue. Un discours direct est employĂ© dans le cadre dun point de vue externe. Mais lun des deux protagonistes du dialogue mĂšne en parallĂšle de son dĂ©bat, une lecture portĂ©e sur un autre rĂ©cit. Celui-ci est rĂ©digĂ© avec un point de vue omniscient et un narrateur prĂ©sent dans le rĂ©cit. Son identitĂ© peut varier en fonction du passage. °Le lieu du dialogue initial reste inconnu, il fait sombre et un Ă©pais brouillard occupe lesprit de A et B. Par dĂ©duction, laction se passe en Europe et mĂȘme en France, patrie de Bougainville qui dĂ©bat sur son pĂ©riple. Quant au second rĂ©cit, il se dĂ©roule dans lüle ïŹctive dOtaĂŻti ou les marins et Bougainville ont accostĂ©s. Un village, des cases» et un paysage vallonnĂ© et verdoyant sont Ă©voquĂ©s. °Le dialogue de A et B se situe au retour de Bougainville en France, aprĂšs la publication du rĂ©cit de son voyage. Un repĂšre historique prĂ©cis nest donc pas mentionnĂ© mais en se rĂ©fĂ©rant au tour du monde du navigateur, il est possible de placĂ© laction aprĂšs cette publication et donc Ă  partir de 1771. La durĂ©e totale du dialogue entre A et B est de moins dune journĂ©e, une conversation ne pouvant pas durer plus longtemps. Mais il est tout de mĂȘme question de quelques heures, puisque des changements mĂ©tĂ©orologiques soppĂšrent. °TrĂšs peu dinformations sont donnĂ©es sur A et B, si ce nest que ces deux personnages sont Ă©rudits et dĂ©battent aisĂ©ment sur un compte rendu de tour du monde. Leur portrait séclipse au proïŹt du dĂ©bat. Ainsi leur situation sociale et leur Ăąge ne sont pas Ă©voquĂ©s mais les personnages du compte rendu ont une identitĂ© plus dĂ©veloppĂ©e. Le vieillard, est lhabitant le plus ĂągĂ© et le plus sage dOtaĂŻti. Il occupe un rĂŽle important, en faisant rééchir tout OtaĂŻti et les colons sur la lĂ©gitimitĂ© de leurs actes. Orou est un autre habitant de lüle, il offre tout ce quil peut Ă  un aumĂŽnier pour quil se sente bien accueilli. Il a trois ïŹlles et parlera longuement avec laumĂŽnier. Laumonier est un jeune homme rĂ©cemment devenu membre du clergĂ©. Il est tiraillĂ© entre les coutumes otaĂŻtiennes et,  sa religion, son Ă©tat, les bonnes moeurs et son honnĂȘtetĂ© ». °Le rĂ©cit dĂ©butent au dialogue entre A et B,  in medias res ». AprĂšs un Ă©change de quelques commoditĂ©s ils dĂ©cident de dĂ©battre sur le voyage de Bougainville, en en lisant le compte rendu. Les actions qui suivent sont le dĂ©part depuis OtaĂŻti de Bougainville et le discours du vieillard. Le sĂ©jour de laumĂŽnier chez Orou est en suite Ă©voquĂ©. Il y passe plusieurs journĂ©es et plusieurs nuits en compagnie de ses ïŹlles. Puis le dialogue entre A et B reprend. Dans ce rĂ©cit, les dialogues et les discours sont constamment philosophiques et axĂ©s sur la diffĂ©rence des points de vues. °Le livre est divisĂ© en cinq chapitres de longueur Ă©quivalentes. Un changement de chapitre annonce un changement de lieu et de personnages sauf pour le chapitre quatre qui est la suite dun entretien. °Les principaux thĂšmes abordĂ©s sont la colonisationavec lavis de B, du vieillard et des colonisateurs;les diffĂ©rences de culturesavec la confrontation des deux peuples;les lois religieusesvues par laumĂŽnier ou par Orou etles lois civilescomme pour Polly Baker;léloge de la vie sauvagepar Orou et le vieillard qui dĂ©montrent la superïŹcialitĂ© des  lumiĂšres europĂ©ennes » etla libertĂ© sexuelledont le peuple OtaĂŻtien fait preuve. Diderot, au travers de ces personnages, cherche Ă  exprimer ces pensĂ©es. Une prise de position est donc perceptible. L'auteur est convaincu que la vie sauvage a plus d'avantages que la vie civilisĂ©e et que la morale gĂ©nĂ©rale des habitants d'OtaĂŻti surpasse les lois et est sufïŹsante pour maintenir l'ordre dans cette sociĂ©tĂ©. Mais Diderot est contradictoire, il dĂ©fend des points de vues opposĂ©s d'une Ɠuvre Ă  lautre. °Ce roman Ă©tant un conte philosophique, il inspire la réexion. Les sujets soulevĂ©s peuvent ĂȘtre La vie sauvage est elle meilleure que la vie civilisĂ©e? et les lois religieuses et civiles ont-elles lieu d'ĂȘtre? En effet ce roman fait une Ă©loge de la vie sauvage, Ă  sa simplicitĂ©, et va mĂȘme plus loin en blĂąmant la vie civilisĂ©e. A et B pensent que la sociĂ©tĂ© a tout dĂ©naturĂ© en instaurant des rĂšgles qui ne servent que le souverain, et une hiĂ©rarchie qui a créé la concurrence. Faut il civiliser l'homme ou l'abandonner Ă  son instinct?» B y rĂ©pond que l'Ă©tat de nature sĂ©duit l'homme civilisĂ© mais la civilisation ne sĂ©duit pas l'homme sauvage et c'est exactemant la constatation que l'on peut faire aprĂšs l'arrivĂ©e de Bougainville en OtaĂŻti. Ceci est illustrĂ© par l'exemple d'Aoutourou. Un portrait mĂ©lioratif de l'homme naturel est fait. Quant aux lois, A et B, lors de leur dĂ©bat, viennent Ă  dire que celui qui de son autoritĂ© privĂ©e enfreint une loi mauvaise, autorise tout autre Ă  enfreindre les bonnes». Les OtaĂŻtiens cherchent Ă  savoir si une loi est juste en se ramenant Ă  la nature la coquetterie n'est pas naturelle, une loi interdisant la coquetterie est donc logique! L'aumĂŽnier explique Ă  Orou les fondements de sa religion, et Orou en fait une analyse pointue pour arriver Ă  la conclusion que ces rĂšgles ne sont pas justes. Elles crĂ©ent la jalousie, la suspicion, l'accusation et l'envie. Ce n'est pas dans la nature. Les OtaĂŻtiens, eux, ont pour seule constitution la loi de la nature et B fait remarquer qu'ils ont une meilleure lĂ©gislation que n'importe quel peuple civilisĂ©. °La particularitĂ© de cette Ɠuvre est que c'est un dialogue. Ce dialogue est le fil directeur du rĂ©cit et permet une rĂ©flexion philosophique. Le fait dutiliser un dialogue est intĂ©ressant puisque cest lauteur lui mĂȘme qui donne les deux rĂ©pliques, les deux points de vue et la contradiction. Diderot est donc rĂ©ellement en train de peser le pour et le contre. Ainsi, les qualitĂ©s de l'auteur qui se manifestent ici sont sa philosophie des lumiĂšre et sa maniĂšre d'amener Ă  la rĂ©flexion. Diderot a ici employĂ© une tonalitĂ© polĂ©mique, critique, et parfois comique comme avec la phrase d'Orou au sujet de Dieu  vieil ouvrier qui a tout fait sans tĂȘte, sans mains, et sans outils, qui est partout et qu'on ne voit nulle part, qui dure aujourd'hui et demain, il commande et il n'est pas obĂ©i ; il peut empĂȘcher et il n'empĂȘche pas » DiffĂ©rents procĂ©dĂ©s d'Ă©criture sont employĂ©s, principalement au sujet des OtaĂŻtiens. Il y a donc une apposition dans la phrase lOtaĂŻtien, est ton frĂšre » ou un chiasme dans la construction des pronomsqueldroit as-tusurluiquil nait pas surtoi?» Une analogie est Ă©galement prĂ©sente, toujours au sujet d'OtaĂŻti Si un OtaĂŻtien dĂ©barquait un jour sur vos cĂŽtes, et quil gravĂąt sur une de vos pierres ou sur lécorce dun de vos arbres Ce pays appartient aux habitants d'OtaĂŻti, quen penserais-tu ?»  SupplĂ©mentau voyage de Bougainville de Denis Diderot (Fiche de lecture) - RĂ©sumĂ© complet et analyse dĂ©taillĂ©e de l'oeuvre - LepetitlittĂ©raire.Fr,Fanny Normand - DĂ©cryptez SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville de Denis Diderot avec l’analyse du PetitLitteraire.fr ! Que faut-il retenir du Supplément au Voyage de Bougainville, le Le supplĂ©ment au voyage de Bougainville se compose principalement de 3 Ă©lĂ©ments diffĂ©rents –.la conversation fictive que soutiennent A et B –.le discours du vieillard tahitien –.le dialogue fictif entre Orou et l'aumĂŽnier La composition de l'œuvre pourrait paraĂźtre dĂ©concertante a premiĂšre vue. En effet, ces Ă©lĂ©ments peu homogĂšnes sont dĂ©calĂ©s aussi bien dans l'espace que dans le temps, ne respectant pas l'ordre chronologique et sont disperses dans les 5 parties qui divisent et organisent le texte. On peut observer des enchĂąssement de discours dialogue dans un autre dialogue, conte dans le dialogue Diderot introduit, Ă  l’intĂ©rieur du dialogue entre A et B qui constitue la structure principale de l’œuvre, le discours du vieux Tahitien au chapitre II, puis le dialogue entre Orou, sa famille et l’aumĂŽnier aux chapitres III et IV, interrompu par le rĂ©cit trĂšs bref de B avec l’histoire de Polly Baker Ă  la fin du chapitre III. La cohĂ©sion de cet ensemble est donc assure par une mise en abyme ou deux personnages prĂ©sentent les discours en rĂ©alitĂ© fictifs comme un rĂ©el SupplĂ©ment au voyage de Bougainville, sans en prĂ©ciser l'auteur . Le seul intĂ©rĂȘt de ce voyage pour l'auteur est de donner un semblant de rĂ©alitĂ© a ses propos. Il est intĂ©ressant de constater le glissement qui peut s’opĂ©rer entre les diffĂ©rentes formes littĂ©raires contenues dans le SupplĂ©ment au voyage de Bougainville. En effet, les discours, trĂšs distincts les uns des autres apportent une disparitĂ© de tons et peuvent correspondre a des genres diffĂ©rents. Tout d'abord, les personnages A et B entrent en scĂšne comme dans une piĂšce de théùtre et introduisent la harangue vĂ©hĂ©mente du vieillard tahitien qui s’apparente aux grandes tirades du théùtre classique, mais Ă©galement a un pamphlet qui dĂ©nonce la nocivitĂ© des mœurs europĂ©ennes. Dans le troisiĂšme chapitre, les allĂ©gations rĂ©pĂ©tĂ©es et mĂ©caniques de l'aumĂŽnier , qui s'Ă©crie Mais, ma religion! Mais, mon Ă©tat! Les bonnes mœurs, l'honnĂȘtetĂ©! rappellent le comique de rĂ©pĂ©tition . La pantomime qui s'ensuit il s'agitait, il se tourmentait; il dĂ©tournait ses regards des aimables suppliantes, ils les ramenaient sur elles, il levait ses yeux et ses mains au ciel. s'apparente a des didascalies comme si B lisait les indications scĂ©niques. Ces exemples de theatralisation permettent d'affirmer que Diderot entendait bien user de tous les effets dramatiques tant tragique que comique dans son texte pour mĂȘler ainsi les registres. Tout au long du texte, la confrontation des points de vue entre B et A ou l'echange l’aumĂŽnier et Orou, qui cherche a faire rĂ©flĂ©chir son interlocuteur et a l'amener par le raisonnement Ă  la vĂ©ritĂ©, font penser a un dialogue philosophique. Le rĂ©cit de voyage, le tĂ©moignage, en rĂ©fĂ©rence au voyage de Bougainville contribuent a crĂ©er une fable de Tahiti qui apparaĂźt comme une utopie et qui permet un retour rĂ©flexif du lecteur sur la sociĂ©tĂ© dans laquelle il vit, plus qu’il ne conduit Ă  des solutions dĂ©finitives . Nous avons egalement un rĂ©cit rĂ©trospectif des expĂ©riences amoureuses de l’aumĂŽnier et une sorte d' apologue dans la partie consacree au discours de Polly Baker. Les parties narratives sont brĂšves et les descriptions rĂ©duites a l'essentiel, l'auteur se montre trĂšs concis . Nous ne savons rien non plus du cadre dans lequel se dĂ©roule la conversation entre Orou et l'aumĂŽnier et peu de dĂ©tails ne nous sont donnes sur les nuits amoureuses de ce dernier, ni sur A et B dont mĂȘme les noms ne sont pas connus. Diderot ne fait donc aucun effort de pittoresque et nous invite a lire ce texte comme un conte dans lequel le cadre importe moins que la leçon. IILa forme dialogue 1. 1. Le SupplĂ©ment au voyage de Bougainville est tout entier un discours direct. La narration s'efface derriĂšre laes paroles des personnages parmis lesquels B joue un rĂŽle d'analogue il distribue la parole aux personnages, dĂ©cide de donner un moment de parole au vieillard, puis ensuite a Orou et a l'aumĂŽnier et tout a coup a Polly Baker. Il apparaĂźt comme le metteur en scĂšne des enchĂąssements de dialogues et son choix oriente la signification de l'ensemble. 1. L'emploi du dialogue a ici non seulement une fonction dramatique, mais surtout philosophique et dialectique. En effet, elle favorise a la fois la dĂ©marche maĂŻeutique l’accouchement des esprits selon Socrate, qui permet de faire dĂ©couvrir a un interlocuteur son erreur et de l'amener a Ă©noncer une vĂ©ritĂ© qu'il dĂ©tenait cachĂ©e en lui, et a la dĂ©marche dialectique, qui permet par la confrontation de deux thĂšses opposĂ©es de construire une autre vĂ©ritĂ©. Pour Diderot, un texte Ă  fonction argumentative n’est jamais un monologue, mĂȘme s’il privilĂ©gie une thĂšse il rĂ©fute, confirme, anticipe les objections. Il s'agit ici d'un texte polyphonique ou l'auteur laisse entendre explicitement, plusieurs voix, plusieurs thĂšses qu’il confronte avec vivacitĂ© Orou dĂ©fend la loi naturelle et la raison, quand l'aumĂŽnier dĂ©fend sa religion, ses mœurs, son Ă©tat ; A s'oppose a B , les voix du vieillard et de Polly Baker s'en prennent aux fondements de la civilisation europĂ©enne . Enfin, la dĂ©marche est bien maĂŻeutique puisqu'elle permet la reconnaissance par l'aumĂŽnier de la relativitĂ© de ses convictions et l'adoption d'une morale provisoire pour B. Diderot prĂ©sente l’intĂ©rĂȘt d’engager un dialogue plutĂŽt que de prĂȘcher une doctrine. On peut replacer cette volontĂ© dans le contexte idĂ©ologique de l'Ă©poque. Le siĂšcle des lumiĂšres correspondait a un siĂšcle oĂč les valeurs morales et philosophiques se fondent difficilement sur une vĂ©ritĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e, mais davantage sur des interrogations, des remises en cause, oĂč le penseur prĂȘche le faux afin de parvenir au vrai. Le dialogue permet l'Ă©change de point de vue, l'enrichissement des thĂšses et la dĂ©libĂ©ration, il offre la pensĂ©e la libertĂ© de se dĂ©velopper librement et interdit le dogmatisme , c'est Ă  dire l'expression d'une pensĂ©e unique. Le recours au dialogue semble alors plus conforme Ă  un dessein philosophique. 1. L'emploi du dialogue a ici non seulement une fonction dramatique, mais surtout philosophique et dialectique. En effet, elle favorise a la fois la dĂ©marche maĂŻeutique l’accouchement des esprits selon Socrate, qui permet de faire dĂ©couvrir a un interlocuteur son erreur et de l'amener a Ă©noncer une vĂ©ritĂ© qu'il dĂ©tenait cachĂ©e en lui, et a la dĂ©marche dialectique, qui permet par la confrontation de deux thĂšses opposĂ©es de construire une autre vĂ©ritĂ©. Pour Diderot, un texte Ă  fonction argumentative n’est jamais un monologue, mĂȘme s’il privilĂ©gie une thĂšse il rĂ©fute, confirme, anticipe les objections. Il s'agit ici d'un texte polyphonique ou l'auteur laisse entendre explicitement, plusieurs voix, plusieurs thĂšses qu’il confronte avec vivacitĂ© Orou dĂ©fend la loi naturelle et la raison, quand l'aumĂŽnier dĂ©fend sa religion, ses mœurs, son Ă©tat ; A s'oppose a B , les voix du vieillard et de Polly Baker s'en prennent aux fondements de la civilisation europĂ©enne . Enfin, la dĂ©marche est bien maĂŻeutique puisqu'elle permet la reconnaissance par l'aumĂŽnier de la relativitĂ© de ses convictions et l'adoption d'une morale provisoire pour B. Diderot prĂ©sente l’intĂ©rĂȘt d’engager un dialogue plutĂŽt que de prĂȘcher une doctrine. On peut replacer cette volontĂ© dans le contexte idĂ©ologique de l'Ă©poque. Le siĂšcle des lumiĂšres correspondait a un siĂšcle oĂč les valeurs morales et philosophiques se fondent difficilement sur une vĂ©ritĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e, mais davantage sur des interrogations, des remises en cause, oĂč le penseur prĂȘche le faux afin de parvenir au vrai. Le dialogue permet l'Ă©change de point de vue, l'enrichissement des thĂšses et la dĂ©libĂ©ration, il offre la pensĂ©e la libertĂ© de se dĂ©velopper librement et interdit le dogmatisme , c'est Ă  dire l'expression d'une pensĂ©e unique. Le recours au dialogue semble alors plus conforme Ă  un dessein philosophique. Le Supplement au voyage de Bougainville est donc œuvre qui combine des emprunts Ă  plusieurs genres qui en font un complĂ©ment prĂ©cieux pour l’étude de la philosophie dialogue philosophique, conte, apologue, utopie
Diderot emploie Ă  l’écriture de cet ouvrage tout ce qui fait l’esprit lĂ©ger et Ă©lĂ©gant des conversations des salons des LumiĂšres et fait preuve de recherche d’un style plus naturel que celui des modĂšles rhĂ©toriques traditionnels par l’enchĂąssement des dialogues, la vivacitĂ© du conte et des moyens empruntĂ©s Ă  l’esthĂ©tique théùtrale. On voit donc que Diderot ne veut pas seulement instruire, mais veut surtout plaire et faire rĂ©flĂ©chir le lecteur. II ‱ Registres variĂ©s pathĂ©tique et polĂ©mique dans le discours du vieillard, polĂ©mique dans les rĂ©parties d’Orou, comique dans l’attitude de l’aumĂŽnier, dans certaines rĂ©pliques de A et B. RĂ©sumĂ© Deux personnages, A et B, dialoguent de l'oeuvre de Louis Antoine de Bougainville, Voyage autour du monde, tout juste paru. Mais B propose ensuite de parcourir le prĂ©tendu

Marketplace Fiche de lecture Français Document Ă©lectronique Licence 3 pages Description voici une lecture analytique de mon Bac de 1Ăšre S , j'avais de trĂšs bonnes notes en français et ce document devrait ĂȘtre trĂšs utile Ce document ne correspond pas exactement Ă  ce que vous recherchez ? Commandez votre document redigĂ© sur mesure depuis notre service Commander un document Commander un document ou bien via la recherche par mots-clĂ©s Ces documents pourraient vous intĂ©resser Nous utilisons des cookies afin de proposer une meilleure expĂ©rience aux Ă©tudiants et aux tuteurs. En cliquant sur OK vous acceptez nos bons cookies. 😋

SupplĂ©mentau Voyage de Bougainville de Denis Diderot - Les Fiches de lecture d'Universalis aux Ă©ditions Encyclopaedia Universalis. Bienvenue dans la collection Les Fiches de lecture d’UniversalisLa genĂšse et l’édition des Ɠuvres de Diderot (1713
Le conte philosophique SupplĂ©ment au voyage de Bougainville » a Ă©tĂ© Ă©crit par Denis Diderot, grand Philosophe du siĂšcle des LumiĂšre. Dans cette Ɠuvre, Diderot s’appuie sur le rĂ©cit du voyage au tour du monde de Louis Antoine de Bougainville, navigateur et explorateur Français,pour soulever le problĂšme du colonialisme, et en particulier dans l’extrait Ă©tudiĂ©, pour dĂ©noncer les souffrances que Bougainville et son Ă©quipage ont infligĂ© au peuple Tahitien, pendant leur sĂ©jour sur l’üle. Denis Diderot met n scĂšne un vieillard de la tribu Tahitienne, probablement le sage » de la tribu, prononçant un discours violent Ă  l’encontre de Bougainville et ses hommes. Les nombreux arguments utilisĂ©s dans ce discours, amĂšnent naturellement le lecteur Ă  s’interroger Swipe to page sur les mĂ©faits du col analyse l’opposition combat. On parle di Sni* to View donc dans cette e le discours de re car dans ce texte, Diderot oppose les qualit s de la culture Tahitienne contre les dĂ©fauts de la culture EuropĂ©enn EuropĂ©enne. Diderot prĂ©sente la culture Tahitienne comme es personnes qui mĂšnent une vie heureuse et naturelle nous somme libre », laisse nous nos mƓurs, elles sont plus sages et plus honnĂȘtes que les tiennes Ce peuple possĂšde des valeurs positives comme le respect des autres, le partage, la fraternitĂ© Contrairement aux Tahitiens, Diderot qualifie les hommes de Bougainville comme des personnes qui ont pour valeurs la violence, la possession, le superflu. Diderot met en scĂšne le vieillard qui Ă  pour rĂŽle de montrer l’absurditĂ© du comportement des EuropĂ©ens. Cette injustice se traduit par application de la loi du plus fort dĂšs l’arrivĂ© des colonisateur sur le territoire Tahitien et cette loi du plus fort et en total opposition avec les idĂ©es de Diderot qui dĂ©fend les lois naturelles. Le discours de combat prononcĂ© par le vieillard mis en scĂšne par Diderot qui s’adresse Ă  Bougainville est divisĂ© en deux partie principale. Dans la premiĂšre partie, le vieillard dĂ©nonce l’injustice, les mĂ©faits du colonialisme tu es le plus fort ? Et qu’est ce que cela fait ? Quel droit as-tu sur lui qu’il n’ait pas sur toi ? On retien
ApprĂ©ciĂ©edes lycĂ©ens, cette fiche de lecture sur Le SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville de Diderot a Ă©tĂ© rĂ©digĂ©e par un professeur de français. À propos de FichesdeLecture.com propose plus 2500 analyses complĂštes de livres sur toute la littĂ©rature classique et contemporaine : des rĂ©sumĂ©s, des analyses de livres, des questionnaires et des
ï»żChapitre I - Jugement du voyage de Bougainville Au cours d’une discussion, A et B Ă©voquent le livre de Bougainville que B est en train de lire. A n’a pas lu cet ouvrage que B lui dĂ©crit. Il raconte ainsi le voyage de Bougainville, il parle d’Aotourou, un otaĂŻtien qui accompagna Bougainville jusqu’à Paris, et de la vie sauvage » des OtaĂŻtiens que B compare aux mƓurs europĂ©ennes, si diffĂ©rentes. B propose ensuite Ă  A de lire un passage du Voyage concernant l’adieu que fit le chef d’une Ăźle aux voyageurs. Chapitre II - Les adieux du vieillard À l’arrivĂ©e des EuropĂ©ens, ce vieillard s’était enfermĂ© chez lui. Lorsque ceux-ci s’en vont, le vieillard tient un discours dans lequel il dĂ©clare qu’il faut se lamenter lorsqu’ils arrivent et non lorsqu’ils partent. Il reproche Ă  Bougainville d’avoir introduit les vices europĂ©ens chez eux, dĂ©valorise la prĂ©tendue civilisation europĂ©enne et souhaite aux navires de couler. Chapitre III - Entretien de l’aumĂŽnier et d’Orou L’otaĂŻtien Orou loge un aumĂŽnier. AprĂšs le repas, Orou propose Ă  l’aumĂŽnier de choisir entre sa femme et ses trois filles afin que l’une d’entre elles devienne mĂšre. L’aumĂŽnier refuse Ă  cause de sa religion. S’en suit une discussion sur les rapports entre les hommes et les femmes dans la sociĂ©tĂ© otaĂŻtienne, ainsi que sur la religion. Orou ne comprend pas les EuropĂ©ens, qui sont censĂ©s obĂ©ir Ă  l’État et Ă  Dieu, mais qui ne sont pas punis lorsqu’ils ne le font pas. La conversation retourne Ă  A et B qui parlent de miss Polly Baker, une femme qui a Ă©tĂ© de nombreuses fois enceinte sans ĂȘtre mariĂ©e. Elle a Ă©chappĂ© Ă  la punition prĂ©vue en renvoyant la culpabilitĂ© sur les hommes. Chapitre IV - Suite de l’entretien de l’aumĂŽnier et d’Orou L’aumĂŽnier et Orou poursuivent la comparaison de leurs cultures respectives. Il est notamment question d’inceste, d’adultĂšre, de l’importance des enfants, de l’argent, des religieux. Orou ne comprend pas les obligations qui lient les moines. L’aumĂŽnier finit par cĂ©der Ă  la tentation que reprĂ©sentent les filles et la femme d’Orou. Chapitre V - Suite du dialogue entre A et B À leur tour, A et B comparent les sociĂ©tĂ©s d’Europe et d’OtaĂŻti. Ils se rendent compte que beaucoup des principes auxquels ils tiennent ne sont pas naturels mais acquis. Il leur semble que l’homme sauvage est davantage dans le juste que l’homme civilisĂ© il faudrait en effet se rapprocher davantage des lois de la nature.
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supplément au voyage de bougainville fiche de lecture